Scole di walon Lucien SOMME     NAMUR
École de wallon. 150 textes. Leçons avec le son. Lucien Somme. Divers. Contacts.

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Quatyinme lèçon


- Bondjoû nosse Pôl !

- Qués novèles, nosse Chantal ?

- Vo-lès-la totes !  Dijoz, Pôl, èstoz mârié ?

- Oyi ça. Dj’a one feume èt deûs-èfants.

- Comint ç’ qu’on l’ lome, vosse feume ?

- Mi feume, on l’ lome Fanîye.

- Vos-avoz deûs-èfants, m’avoz dit. Dès bauchèles ou dès valèts ?

- Dj’a one fèye èt on gamin.

- Ça, c’èst l’ sowaît d’on rwè ! Comint ç’ qu’on lès lome ?

- Li bauchèle, c’èst Caterine, li valèt, c’èst Olivî.

- Dijoz, dji m’èscuse, mins on m’ ratind. J’qu’à li p’tite dicauce, don !

- J’qu’à djudi qui vint !


Quatrième leçon


- Bonjour Pol !

- Quelles nouvelles, Chantal ?

- Il n’y en a pas ! Dis Pol, es-tu marié ?

- Oui. J’ai une femme et deux enfants.

- Comment s’appelle ton épouse ?

- Elle s’appelle Stéphanie.

- Tu as deux enfants, dis-tu. Des filles ou des garçons ?

- J’ai une fille et un fils.

- Ça, c’est le souhait d’un roi ! Comment s’appellent-ils ?

- La gamine, c’est Catherine, le gamin, c’est Olivier.

- Dis, je m’excuse, mais on m’attend. Au plaisir de se revoir !

- A jeudi prochain !

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Le wallon use volontiers, à la fois par amitié et par politesse de l'adjectif possessif « nosse ».

Par politesse, on dira « nosse pa », « nosse man » et même « nosse tchin »… plutôt que « mi pa », « mi man », « mi tchin »…

Devant un prénom, il s’agit d’une marque d’amitié, de complicité entre deux personnes qui s’apprécient


Le mot français « fille » se traduit en wallon par le mot « fèye » quand il s’agit de la filiation ; par le mot « bauchèle » ou « crapôde » quand il s’agit du sexe.


Le mot « feume » (pour la prononciation, voyez la leçon 3) est à mettre en opposition à « comére » (attention à bien prononcer « é » et non pas « è ») ; « feume » veut dire épouse, et « comére » se dit pour la femme en général. A noter que le mot « comére » n’a pas le sens péjoratif du français « commère ».


Le wallon ne dit pas « à djudi », « à onk di cès djoûs »…, mais « j’qu’à djudi », « j’qu’à onk di cès djoûs »… (comme le germanique – en allemand : « bis bald » ; en néerlandais : « tot straks »)


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Leçon 4 - lesson 4

Cinquyinme lèçon


- Îy Chantal ! Ça vos va ?

- Bondjoû m’ fi. Dji n’a nin à m’ plinde, mèrci. Èt vos, ça vos va ?

- Come on djon.ne. Dijoz, li côp passé, vos m’avoz d’mandé si dj’èsteu mârié. Èt vos, vos-èstoz mâriéye ou bin vos-èstoz comére tote seûle ?

- Mi, dj’a pièrdu m’ compagnîye, ça faît d’dja mwints-ans.

- Ça faît qu’ vos-èstoz veuve, insi ! Èt voste ome, c’èsteut on-ome tot seû ?

- Non, li, il aveut dès frés èt dès soûs èt il èsteut d’vôrcî.

- Èt vos-avoz dès-èfants ?

- Non, dji n’a pont d’èfant mins dj’a dès nèveûs èt dès nèveûses.

- Nos r’causerans d’ vosse famile li côp qui vint ?

- Quand vos v’loz ! Mins nos causerans dèl vosse èto, don ?

- Bin sûr ! J’qu’à on djoû, Chantal !

- Jusqu’à on djoû, Pôl !

Cinquième leçon


- Salut Chantal ! Ça va ?

- Bonjour. Ça va, merci. Et toi, ça va ?

- Ça va très bien. Dis, la fois passée, tu m’as demandé si j’étais marié. Et toi, tu es mariée ou célibataire ?

- Moi, j’ai perdu mon conjoint il y a quelques années.

- Tu es veuve, donc ! Et ton mari, il était fils unique ?

- Non, il avait des frères et sœurs et il était divorcé.

- Et tu as des enfants ?

- Non, je n’ai pas d’enfant, mais j’ai des neveux et nièces.

- Nous reparlerons de ta famille la fois prochaine ?

- Quand tu veux ! Mais nous parlerons de la tienne aussi, hein ?

- Bien sûr ! Au revoir, Chantal !

- Au revoir, Pol !


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Îy est une manière familière d’aborder un camarade. Il s’apparente au mot français « salut »,  ou à l’anglais « iy »


« Ome tot seû, comére tote seûle » peut signifier deux choses :

1) célibataire

2) fils / fille unique


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Leçon 5 - lesson 5

Leçons 4-5-6.

Chîjyinme lèçon


- Mins c’èst nosse Chantal ! Dji n’ vos-aveu nin r’mètu !

- Tin, quî v’la !

- Qué novèle al cinse ?

- Boû !, Ç’ côp ci, i va mau al cinse, valèt !

- C’èst l’ vraî ? Vinoz, dji vos prîye à bwêre on côp. Nos-îrans au cabarèt véci pus lon. C’è-st-on soçon da mi  qu’èst cabaretî. Vos m’ raconteroz tot ça.

- Oyi, poqwè nin ! C’è-st-one fèle idéye !


Sixième leçon


- Mais c’est Chantal ! Je ne t’avais pas reconnue !

- Tiens, qui voilà !

- Quelles sont les nouvelles ?

- Cette fois-ci, ça ne va pas, l’ami !

- C’est vrai ? Viens, je t’invite à boire un verre. Nous irons au café ici plus loin. C’est un de mes amis qui est tenancier. Tu me raconteras tout ça.

- Pourquoi pas ! C’est une très bonne idée !


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« Dji n’ vos-aveu nin r’mètu »  et non pas « r’mètûwe » car on n’accorde jamais le participe passé après l’auxiliaire avoir (ah, si le français pouvait être aussi simple…).


« Qué novèle al cinse » est une manière ironique de demander des nouvelles. De même, on répondra « i va mau al cinse » pour dire que les affaires marchent mal  ou qu’on perd la tête.


Le wallon ne dit pas « c’èst vraî » mais « c’èst l’ vraî »


« Valèt » veut dire garçon (par opposition au mot « bauchèle ». Ce mot s’emploie également dans le sens de l’interjection « l’ami ».


Le café, l’établissement où l’on boit un verre se dit « cabarèt » alors que le mot « café » (la boisson) se dit « cafeu ».

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Leçon 6 - lesson 6

Leçons 1-2-3 - lessons 1-2-3


Leçon 4 - lesson 4

Leçon 5 - lesson 5

Leçon 6 - lesson 6


Leçons 7-8-9 - lessons 7-8-9

Leçons 10-11-12 - lessons 10-11-12

Leçons 13-14-15 - lessons 13-14-15

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Fourth lesson


·  Hello Pol!

·  What’s new, Chantal?

·  Nothing! By the way Pol, are you married?

·  Yes, I am. I have a wife and two children.

·  What’s the name of your wife?

·  Her name is Stéphanie.

·  You have two children, you said. Boy and girl ?

·  I have one daughter and one son.

·  That’s a king’s wish! What are their names?

·  Catherine for the girl and Olivier for the boy.

·  I am sorry but I have to leave. See you again!

·  See you next Thursday!

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Fifth lesson


·  Hi Chantal! How are you doing?

·  Hi! Not too bad, thank you. How are you ?

·  I am quite well. By the way, last time, you asked me if I was married. And you, are you married or still a single?

·  I have lost my spouse quite a long time ago.

·  So, you are a widow. Was your husband an only child?

·  No, he had brothers and sisters. He was local.

·  Do you have children?

·  No, I don’t, but nephews and nieces.

·  Next time, we’ll talk about your family?

·  As you like. But, we’ll talk about yours too, all right?

·  Of course, goodbye Chantal!

·  Goodbye Pol.

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Sixth lesson


·  Well, well, here is Chantal.  I didn’t recognize you!

·  Look who’s there!

·  What’s new?

·  This time, things aren’t going very well, my dear.

·  Is it true? Come on! I’ll get you a drink. There is a pub over there. The bar tender is a friend of mine.

·  Why not? That’s a good idea!

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