Sètyin.me lèçon
- I faît mèyeû véci qu’à l’uch, don !
- Ayi, tè l’as dit ! Qué timps !
- Èt à paurt ça ?
- Mi nèveûse si marîye li samwin.ne qui vint. Si moman, mi soû d’abôrd, n’èst nin
là. C’èst mi qu’ dwèt tot fé. Ça faît qu’ dji cour dins totes lès cwanes èt qu’ dji
n’ sé pus èwou ç’ qui dj’ mèt mès cayèts. Ça m’ faît bisquer ! À n’ nin crwêre !
- Bin, on n’ si va nin disbautchî po si wêre, don ! C’è-st-one boune novèle qui
vosse nèveûse si mârîye !
Septième leçon
- Il fait meilleur ici que dehors !
- Oui, tu l’as dit ! Quel temps !
- Et à part ça ?
- Ma nièce se marie la semaine prochaine. Sa maman, ma sœur donc, n’est pas là. C’est
moi qui dois tout faire. Ça fait que je cours dans toutes les directions et que je
ne sais plus où je range mes affaires ! Ça m’énerve ! C’est incroyable !
- Allons, il ne faut pas s’en faire pour si peu ! C’est une bonne nouvelle le mariage
de ta nièce !
« D’abôrd » a plusieurs significations. Il peut vouloir dire :
« pour commencer », mais aussi « dans ce cas là », « donc » (le cas de notre texte).
Le verbe qui suit le pronom relatif « qui » ne s’accorde pas, contrairement au français,
avec le pronom personnel qu’il remplace, mais est toujours à la 3ème personne du
singulier (sauf s’il remplace le pronom de la 3ème personne du pluriel) Exemples :
C’èst mi qu’èst maîsse ; c’èst twè qu’èst bièsse ; c’èst nos-ôtes qu’a bon ; c’èst
vos qu’a raîson ; c’èst zèls qui sont foû vôye.
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Leçon 7
Yûtyin.me lèçon
- Gn-aurè-t-i brâmint dèl djin au mâriadje di vosse nèveûse ?
- Mi nèveûse, come di jusse, èt s’-t-ome, ça faît deûs ; lès bias-parints à div’nu
di m’ nèveûse, ça faît quate ; sès parints da lèye, ça faît chîj ; mi fré èt mi,
ça faît yût’.
- Vos-avoz one grande famile ?
- Non, di m’ costé, c’èst tot. Mins do costé d’ l’ome di m’ nèveûse, on-z-a priyî
sès parints, come dj’a d’dja dit, sès prôpes cousins, si mounonke, si matante èt
s’ pârin tauye.
- Si dj’ compte bin, vos sèroz vos-ôtes trêze !
- A non.na ! Vos-avoz compté deûs cousses mins c’è-st-à quate cousins qu’i sont.
D’abôrd, ça nos frè quatôze. Adonpwîs, gn-aurè m’ fiyoule Zabèle èt l’ fiyou di m’
fré Djan. Adon dès soçons da m’ nèveûse èt dès camarâdes èto. Nos sèrans à trinte.
- C’èst d’dja one bèle pitite binde.
- Oyi. Dijoz, dji n’a pupont d’ ratchon, mi. Vos n’ vôrîz nin uker l’ gârçon, i m’
chone qu’i n’ nos-a nin vèyu.
- O, dji m’èscuse. Dji va fé ça tot d’ chûte.
Huitième leçon
- Est-ce qu’il y aura du monde au mariage de ta nièce ?
- Ma nièce, bien sûr, et son mari, ça fait deux ; les futurs beaux-parents de ma
nièce, ça fait quatre ; ses parents à elle, ça fait six ; mon frère et moi, ça fait
huit.
- Tu as une grande famille ?
- Non, de mon côté, c’est tout. Mais du côté de mon neveu par alliance, on a invité
ses parents, comme je l’ai déjà dit, ses cousins, son oncle, sa tante et son arrière
grand-père.
- Si je compte bien, vous serez treize !
- Non, non ! Tu as compté deux cousins, mais c’est quatre cousins qu’ils sont. Donc,
ça nous fera quatorze. Et puis, il y aura ma filleule Élisabeth et le filleul de
mon frère Jean. Puis les amis de ma nièce et des amies aussi. Nous serons trente.
- C’est déjà une belle petite bande.
- Oui. Dis, je n’ai plus de salive, moi. Tu ne voudrais pas appeler le garçon, il
me semble qu’il ne nous a pas vus.
- Oh, excuse-moi. Je fais ça tout de suite.

« Djin » s’emploie en wallon, aussi bien au singulier qu’au pluriel. C’è-st-one bèle
pitite djin. Gn-aveut nin one djin su l’ pavéye. Dans ce cas, il signifie « personne,
homme au sens général ».
Au pluriel, il signifie « les gens ».
Le wallon dit « nos sèrans à trinte » ou « nos sèrans nos-ôtes trinte » contrairement
au français qui dit « nous serons trente ».
Le mot « soçon »= ami, copain, s’emploie plus spécifiquement au masculin, le féminin
« amie » se traduisant par « camarâde »
C’est facile de lire le wallon, toutes les lettres se lisent… sauf celles qui sont
muettes et que nous écrivons par analogie au français. Il faut donc bien faire la
différence entre
Dj’a = j’ai et d’dja = déjà
Djuner = jeûner et d’djuner = déjeuner
Un tiret signifie qu’il y a une liaison phonique à faire entre deux mots ; l’absence
de tiret indique qu’il ne faut pas faire de liaison phonique entre deux mots.
Vos-avoz, nos-îrans se lit donc : vosavo, nosîran
MAIS :
Dins on quârt d’eûre = din on quârt d’eûre et NON dinzonquârdeûre
Quand on va à Brussèle = quan on va à Brussèle et NON quantonva à Brussèle
Nous aurons l’occasion d’en reparler.
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Leçon 8
Yûtyin.me lèçon
- Gn-aurè-t-i brâmint dèl djin au mâriadje di vosse nèveûse ?
- Mi nèveûse, come di jusse, èt s’-t-ome, ça faît deûs ; lès bias-parints à div’nu
di m’ nèveûse, ça faît quate ; sès parints da lèye, ça faît chîj ; mi fré èt mi,
ça faît yût’.
- Vos-avoz one grande famile ?
- Non, di m’ costé, c’èst tot. Mins do costé d’ l’ome di m’ nèveûse, on-z-a priyî
sès parints, come dj’a d’dja dit, sès prôpes cousins, si mounonke, si matante èt
s’ pârin tauye.
- Si dj’ compte bin, vos sèroz vos-ôtes trêze !
- A non.na ! Vos-avoz compté deûs cousses mins c’è-st-à quate cousins qu’i sont.
D’abôrd, ça nos frè quatôze. Adonpwîs, gn-aurè m’ fiyoule Zabèle èt l’ fiyou di m’
fré Djan. Adon dès soçons da m’ nèveûse èt dès camarâdes èto. Nos sèrans à trinte.
- C’èst d’dja one bèle pitite binde.
- Oyi. Dijoz, dji n’a pupont d’ ratchon, mi. Vos n’ vôrîz nin uker l’ gârçon, i m’
chone qu’i n’ nos-a nin vèyu.
- O, dji m’èscuse. Dji va fé ça tot d’ chûte.
Huitième leçon
- Est-ce qu’il y aura du monde au mariage de ta nièce ?
- Ma nièce, bien sûr, et son mari, ça fait deux ; les futurs beaux-parents de ma
nièce, ça fait quatre ; ses parents à elle, ça fait six ; mon frère et moi, ça fait
huit.
- Tu as une grande famille ?
- Non, de mon côté, c’est tout. Mais du côté de mon neveu par alliance, on a invité
ses parents, comme je l’ai déjà dit, ses cousins, son oncle, sa tante et son arrière
grand-père.
- Si je compte bien, vous serez treize !
- Non, non ! Tu as compté deux cousins, mais c’est quatre cousins qu’ils sont. Donc,
ça nous fera quatorze. Et puis, il y aura ma filleule Élisabeth et le filleul de
mon frère Jean. Puis les amis de ma nièce et des amies aussi. Nous serons trente.
- C’est déjà une belle petite bande.
- Oui. Dis, je n’ai plus de salive, moi. Tu ne voudrais pas appeler le garçon, il
me semble qu’il ne nous a pas vus.
- Oh, excuse-moi. Je fais ça tout de suite.

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Leçon 9

Noûvyin.me lèçon
- Si dji r’prind tot, vosse nèveûse, ça faît one djin : onk, si-t-ome : deûs, sès
bias-parints : trwès èt quate, si man : cinq, si pa : chîj
- Mi fré : sèt’, èt mi : yût’, li cousin Nès’, ça faît noûf, li cousène Matile, ça
faît dîj, li cousin Zande : onze, èt s’ feume Marîye : doze.
- Adon si matante : trêze, si mononke, ça nos-è faît quatôze. Vosse fiyoule : quinze,
li fiyou d’ vosse fré : sêze.
- Lès soçons Zâvier : dîs sèt’, Françwès : dîj yût’, èt s’ feume, ça faît dîj noûf.
- Lès-ôtes camarâdes, alez, cor onze po-z-ariver à trinte.
- Li fi da Françwès, nos-èstans à vint’
- Pace qui l’s-èfants sont priyîs èto ?
- Bin sûr, ça ! Li mèyeû dès soçons di m’ nèveûse, Châle, ça nos faît vint-y-onk,
si feume : vint’ deûs, si fèye : vint’ trwès èt s’ fi : vint’ quate.
- I n’è manque dèdja pus là si tant !
- Waî, dji n’ sé pus, asteûre. Â, siya, si camarâde Ninîye.
- Vint’ cinq
- Adon Mimîye
- Vint’ chîj
- Si compagnîye
- Vint’ sèt’
- Zowé
- Vint’ yût’
- Piêre, Frédéric’ èt Nanèsse.
- Vint’ noûf, trinte èt trinte-y-onk.
- Ça faît one djin d’ pus qu’ dj’aveu compté, ça !
- C’èst qu’ vos n’ vos-avîz nin compté, da ! Ça arive co bin !
- Oyi, vos-avoz raîson, ça dwèt yèsse ça.
- Èst ç’ qui v’ n’avîz nin causé do pârin tauye di l’ome da vosse nèveûse ?
- Mâria todi, c’èst l’ vraî ! Djè l’ rovieu. Wèyoz bin qu’i va mau al cinse !
- Dji pinse qui n’s-avans tchafeté assez por audjoûrdu, don !
- Oyi, dji pinse èto !
Neuvième leçon
- Si je reprends tout, ta nièce, ça fait une personne : 1, son mari : 2, ses beaux-parents :
3 et 4, sa maman : 5, son papa : 6.
- Mon frère : 7, et moi : 8, le cousin Ernest : ça fait 9, la cousine Mathilde :
ça fait 10, le cousin Alexandre : 11, et son épouse Marie : 12.
- Puis sa tante : 13, son oncle : ça nous fait 14. Ta filleule : 15, le filleul de
ton frère : 16.
- Les amis Xavier : 17, François : 18, et son épouse, ça fait 19.
- Les autres amis, allez, encore onze pour être à 30.
- Le fils de François, nous sommes à 20.
- Parce que les enfants sont invités aussi ?
- Bien sûr ! Le meilleur ami de ma nièce, Charles, ça nous fait 21, son épouse :
22, sa fille : 23 et son fils : 24.
- Il n’en manque plus tant que ça !
- Attends, je ne sais plus maintenant. Ah, si, son amie Annie.
- 25
- Puis Marie
- 26
- Son conjoint
- 27
- Zoé
- 28
- Pierre, Frédéric et Françoise
- 29, 30 et 31.
- Cela nous fait une personne en plus que ce que je n’avais compté !
- C’est que tu ne t’étais pas comptée ! Cela arrive encore bien !
- Oui, tu as raison, ça doit ètre ça.
- Est-ce que tu n’avais pas parlé de l’arrière-grand-père du mari de ta nièce ?
- Mon Dieu, c’est vrai ! Je l’oubliais. Tu vois bien que je perds la tête !
- Je pense qu’on a papoté assez pour aujourd’hui, hein !
- Oui, c’est ce que je pense aussi !
Quelques féminins :
Cousin cousène
Fiyou - fiyoule
Nèveû - nèveûse
Mèyeû - mèyeu (ne change pas en genre, mais bien en nombre : lès mèyeûs)
L’ome - li feume (dans le sens de épouse. Si on parle d’une femme en général, on
dit « li comére », sans le sens péjoratif que le français a pour le mot « comère »)
« Li pârin tauye » : « li pârin », c’est le grand-père. « Tauye » exprime la génération
précédente : il s’agit donc de l’arrière-grand-père.
On dira ainsi pour un grand-oncle : li mononke tauye.
« Wèyoz bin qu’i va mau à l’ cinse » : voir la leçon 6.